Le prêt bancaire pour une entreprise

Le prêt bancaire pour une entreprise

janvier 11, 2023 Non Par Alison FARADAY

Même s’il existe plusieurs solutions en matière de financement d’entreprise, le crédit pour entreprise reste la forme la plus adoptée et la répandue.

Un crédit bancaire professionnel, c’est quoi ?

Le crédit pour entreprise permet d’honorer plusieurs dépenses. Celles-ci peuvent concerner les besoins en trésorerie, l’achat de matériel ou d’un local, le lancement d’un nouveau produit ou service, le rachat d’un fonds de commerce, la reprise d’une entreprise, l’extension à l’international.

A travers un crédit bancaire professionnel, une entreprise obtient des fonds en contrepartie desquels, elle doit payer des intérêts. Généralement, le remboursement s’effectue sur une base mensuelle. Chaque échéance est ventilée en une part de capital et des intérêts.

Les types de crédit professionnel

La typologie du crédit aux entreprises concerne le taux d’emprunt appliqué et les conditions d’obtention. Il existe quatre catégories de prêt bancaire professionnel :

– le crédit à très court terme. Ce crédit s’apparente à des facilités qu’un véritable prêt. Son échéance ne dépasse pas les 6 mois. Il peut prendre la forme d’un découvert autorisé, de facilités de caisse, d’avances de trésorerie, de crédit renouvelable, de ligne de crédit ;

– le crédit à court terme, à rembourser sur 3 ans au maximum ;

– le crédit à moyen terme, à payer entre 3 et 7 ans ;

– le crédit à long terme, souscrit pour une durée de plus de 7 ans.

Comment comparer les offres de crédit pour entreprise ?

Le taux effectif global ou TEG figure obligatoirement dans un contrat de crédit. Le TEG est l’élément essentiel pour juger une proposition de prêt d’une banque, pour la mettre en concurrence avec celles d’autres établissements bancaires. Ce taux inclut tous les frais relatifs au prêt. Ce sont les intérêts, les frais de dossier, l’assurance, les commissions ou d’autres rémunérations. Les frais de notaire ne sont pas compris dans ce taux. En cas de prêt à amortissement échelonné, les modalités de l’amortissement de la dette sont prises en compte lors du calcul du TEG.

Le business plan et le prévisionnel financier d’une entreprise

Pour espérer avoir un crédit pour entreprise, il faut dresser un business plan. Ce document permet de connaître une entreprise en profondeur, sur ses aspects économiques, organisationnels, financiers et commerciaux. Il présente les perspectives à moyen et long terme, le projet pour lequel l’entreprise sollicite le prêt. Le business plan présente également les modalités de remboursement envisagées et les garanties apportées.

Le business plan constitue un gage de sérieux, car c’est un prévisionnel financier qui joue un rôle-clé. Alliant cohérence et réalisme, il a recours aux données réelles et vérifiables sur le marché et sur les concurrents de l’entreprise. Ce document et d’autres documents financiers permettent à une banque d’étudier la demande de prêt. Cette dernière doit comprendre comment l’entreprise compte générer des revenus avec l’investissement décroché, pour tenir ses engagements de remboursement tout en assurant son fonctionnement, sa croissance et sa pérennité.

L’apport personnel

Une banque attend d’un entrepreneur qu’il s’implique dans la prise de risques. A ce sujet, elle est intransigeante sur la question des fonds propres et oblige l’entrepreneur à un apport personnel couvrant entre 15 à 30 % du besoin en financement. Si l’entrepreneur ne dispose pas de fonds suffisants, il peut faire appel à son entourage. Il existe également le Prêt à la création d’entreprises (PCE) d’un montant situé entre 2 000 et 7 000 euros, accordé sans garantie ni caution personnelle. Il sert à financer des actifs immatériels et il est adossé à un prêt bancaire classique.

La garantie

Pour accorder un crédit professionnel, une banque réclame une garantie. Celle-ci la protège de l’éventuelle défaillance de l’entrepreneur. Cette garantie est personnelle si elle est apportée par un tiers appelé caution. Elle est réelle s’il s’agit d’un bien mobilier placé en gage sans dépossession, d’un nantissement ou d’un bien immobilier mis en hypothèque.

Ainsi, si l’entrepreneur se retrouve en défaut de paiement, le bien hypothéqué sera saisi par la banque. Celle-ci deviendra son nouveau propriétaire. Par la suite, elle procédera à la mise en vente du bien pour récupérer les sommes engagées. D’ailleurs, la mise en hypothèque d’un bien et sa vente engendrent des frais supplémentaires, que l’entrepreneur emprunteur doit s’acquitter.