Le crowdfunding, ce qu’il faut savoir

Le crowdfunding, ce qu’il faut savoir

octobre 20, 2022 Non Par Alison FARADAY

Le crowdfunding se définit littéralement par le « financement par la foule ». Il est généralement traduit par le financement participatif. Il se base sur la logique selon laquelle les petits efforts accumulés peuvent faire réaliser de grands projets. Il rassemble des personnes vers un projet humain, une aventure collective. Il propose un nouveau type de lien social et est créateur de valeur. Il a la volonté de financer des projets en faisant appel à l’apport des particuliers. Le crowdfunding est complémentaire des solutions de financement classiques, comme les subventions et le prêt bancaire. Il se décline en différentes formes.

Le don simple

Un internaute apporte un soutien financier à un projet, sans aucune contrepartie. Ce type de crowdfunding s’adresse tout particulièrement aux associations (Organisations Non Gouvernementales), pour des campagnes faisant appel à la solidarité.

Le don avec contrepartie ou récompense

Il s’effectue à travers les plateformes d’intermédiation. Aussi, l’internaute donne une somme d’argent à un porteur de projet. Cela s’effectue éventuellement en échange d’une contrepartie matérielle. Ce genre de transaction s’apparente à du troc ou à une prévente.

Le prêt participatif ou crowdlending

L’internaute prête une certaine somme d’argent au porteur de projet. Ce dernier le rembourse par mensualité. Généralement, le prêt est rémunéré. Il peut s’agir de contrat de prêt, de bon de caisse ou d’émission obligataire. Les plateformes spécialisées proposent aux internautes investisseurs de prêter à des TPE/PME à des taux d’intérêt bruts compris entre 2 et 8 % par an.

L’equity crowdfunding

Ce type de financement d’entreprise propose à un internaute de devenir actionnaire, de s’impliquer directement. Une telle implication s’exprime par l’argent injecté et la mise à profit de son expertise, son expérience et son réseau. Les entreprises sont choisies en amont et les internautes investisseurs se rassemblent pour former une holding, pour essayer de parler d’une seule voix.

Ce type de crowdfunding est adapté aux startups et TPE/PME. Ce sont des entreprises qui ont un besoin de financement mais ont une capacité d’emprunt encore limitée.

Le royalty crowdfunding

Egalement appelé financement en royalties, ce type de crowdfunding permet aux entrepreneurs de mobiliser des investisseurs sans diluer leur capital. Par la suite, les entrepreneurs reversent des montants proportionnels à leur chiffre d’affaires. Cette transaction est matérialisée par un contrat de cession de revenus futurs, rédigé par l’entreprise financée. Ce contrat décrit les modalités de versement, d’information et le pourcentage de chiffre d’affaires versé à l’investisseur.

Le crowdfunding immobilier

Il est possible d’accéder directement à des portefeuilles d’actifs immobiliers, pour toucher une rentabilité établie sur le rendement locatif. Il est aussi possible de miser indirectement sur le secteur, en participant à des opérations de crowdlending à travers la souscription à des emprunts émis par des sociétés foncières immobilières.

Le déroulement d’une campagne de crowdfunding

Sur une plateforme de crowdfunding, un porteur de projet fait appel aux internautes pour l’aider à sa concrétisation. Pour les convaincre, il propose une page de présentation de son projet. Il fixe un objectif en montant ou en unité à atteindre, pour réaliser son projet.

Le porteur de projet souhaite atteindre son objectif dans un temps imparti, déterminé à l’avance. S’il n’y parvient pas, tous ses contributeurs sont remboursés. Pour réussir sa collecte, il se lance dans une véritable campagne de communication via les réseaux sociaux, divers événements, e-mailing…

Les plus-values du crowdfunding

Pour un porteur de projet, une campagne de crowdfunding n’est pas qu’une simple collecte de fonds. Ce mécanisme génère de nombreuses plus-values :

– la diversification des origines de financement ;

– la réalisation de test d’un projet en cours de développement auprès du grand public, pour valider un concept ;

– la communication de manière positive et différente sur ses projets ;

– l’élargissement de son public et/ou le renforcement des liens avec sa communauté ;

– le développement de sa présence sur le Web en agrandissant sa communauté sur les réseaux sociaux ;

– le fait de se démarquer de ses concurrents en étant au plus proche de ses clients.

Choisir sa plateforme

Une plateforme constitue un véritable outil, un intermédiaire entre le porteur de projet et ses financeurs. Pour collecter un maximum de fond, elle doit permettre de bien mettre en valeur un projet. Elle doit être pratique et intuitive pour les deux parties.

Une plateforme spécialisée peut s’adresser à :

– un secteur d’activité (agriculture, musique, cinéma…);

– une communauté (catholique, protestante, musulmane…) ;

– un type d’entités/acteurs (entreprise, association, projet personnel de particulier…).

Il existe également des plateformes généralistes. Elles acceptent toutes les catégories de projet, permettant d’élargir son public cible.