Le retard au travail, un sujet épineux en entreprise

Le retard au travail, un sujet épineux en entreprise

mars 6, 2023 Non Par Alison FARADAY

Un salarié peut, de manière exceptionnelle, être en retard au travail. Dans la plupart des cas, l’employeur se doit d’être tolérant, surtout si l’employé l’a informé à l’avance. D’une manière générale, un salarié est considéré être en retard quand il ne respecte pas les horaires définis dans son contrat de travail. Cela vaut pour tous les travailleurs, quel que soit l’horaire convenu. En fonction du poste que chaque salarié, le non-respect de ses heures peut très vite devenir problématique. Si cela nuit à l’exécution de ses tâches et de celles des autres salariés, il faut trancher entre rappel à l’ordre ou sanction.

La tolérance par rapport au retard au travail

En tant qu’employeur, l’instauration d’un climat de confiance avec ses employés est essentielle. Dans tous les cas, l’employeur ne peut pas appliquer la tolérance zéro en matière de retard au travail. Comme la nature des retards est multiple, il faut rester souple et considérer chaque cas de manière individuelle. Plusieurs sont les cas possibles :

– si le retard est causé par des intempéries d’ordre naturel (neige, verglas, tempête, inondation), une bonne marge de tolérance est requise ;

– si le motif est superficiel, le degré de tolérance n’est pas le même, surtout en cas de récidive ;

– si la cause du retard est d’ordre personnel, il faut prendre en considération la situation familiale du salarié. De nombreux facteurs entrent en compte comme les enfants en bas-âge, une personne handicapée à charge, par exemple ;

– si le retard est lié à la situation géographique et des moyens de locomotion de l’employé, il faut tenir compte des soucis liés aux transports en commun ou les aléas de la route. Il revient à l’employeur d’adapter son degré de tolérance en fonction de la situation et du collaborateur concerné.

Les actions avant les sanctions

Privilégier le dialogue

Le dialogue est très important dans la gestion de retard des employés. L’employeur doit se donner le temps d’interroger le salarié retardataire et de comprendre les raisons de cet incident. Il faut faire preuve de compréhension tout en mettant l’accent sur le caractère exceptionnel d’un tel événement.

Rappeler à l’ordre

Après le dialogue, vient le temps du rappel à l’ordre. En effet, les salariés ont des obligations. Un rappel à l’ordre régulier sur les horaires à respecter et l’importance de la ponctualité est préconisé. Pour appuyer une telle démarche, il faut appliquer certaines règles comme :

– afficher les horaires de travail dans les locaux de l’entreprise ;

– stipuler précisément les jours et les horaires dans le contrat de travail ;

– indiquer clairement les sanctions en cas de retard au travail ;

– indiquer la démarche à suivre en cas de retard ; – expliquer les moyens de contrôle des horaires par l’entreprise.

Adapter les horaires de travail

Le retard au travail peut être résolu par des actions isolées. Il peut être pertinent de modifier ou d’ajuster les horaires des salariés qui ne parviennent pas à les respecter. Permettre à un salarié d’arriver plus tard, de finir plus tôt, tout en respectant le nombre d’heures prévues chaque semaine peut être une bonne solution.

Mettre en place un plan d’actions

Il y a un large choix d’actions à mettre en place pour contrer efficacement le retard au travail. Tout commence par un entretien individuel pour en savoir plus et trouver les bonnes solutions. Par la suite, il faut continuer à faire des points réguliers avec le salarié concerné.

La proposition d’une prime d’assiduité pour récompenser les plus ponctuels, constitue une bonne solution pour éradiquer les retards. Une autre solution est de proposer des heures offertes aux employés qui le méritent.

Le retard au travail et les sanctions

Si le dialogue, la tolérance et la bienveillance n’ont pas suffi pour faire face aux retards d’un salarié, les sanctions sont inévitables. L’employeur peut appliquer diverses sanctions, des plus douces aux plus sévères.

La retenue sur salaire

En cas de retard non justifié et considéré comme préjudiciable pour l’entreprise, une retenue de salaire proportionnelle est possible. Le salarié doit en être informé par écrit au préalable. Cependant, il est possible pour le salarié de rattraper les heures perdues en accord avec l’employeur. Cela évite les sanctions financières.

L’avertissement

Si les retards sont trop fréquents, l’avertissement est la sanction appropriée. L’employeur n’a pas besoin d’organiser un entretien préalable. L’avertissement, ses motifs et les dates et horaires de retard constatés, sont remis par écrit via un recommandé avec avis de réception.

La mise en demeure

Si les retards du salarié persistent malgré les avertissements, les sanctions peuvent s’alourdir avec la mise en demeure. Celle-ci est envoyée par lettre recommandée au salarié lui conseillant de respecter ses horaires de travail sous peine de sanctions disciplinaires encore plus graves.

La mise à pied

Face à un salarié récidiviste, une mise à pied peut être prononcée. Le salarié est interdit de se rendre sur son lieu de travail et verra son salaire suspendu.

Le licenciement

Si aucune des sanctions précédentes n’a apporté de résultat, l’employeur est obligé de licencier pour faute grave, le salarié concerné. La loi autorise le licenciement pour motif de retard au travail,              trop répétitif. L’employeur doit prouver les retards répétés, les rappels à l’ordre réalisés, les sanctions déjà prononcées ainsi que les désagréments subis par l’entreprise.