La sécurité au travail, un sujet important

La sécurité au travail, un sujet important

novembre 7, 2022 Non Par Alison FARADAY

Etroitement liée à la santé au travail, la sécurité au travail constitue une démarche pluridisciplinaire, visant à supprimer ou à réduire les risques d’accidents pouvant se produire lors de l’exercice d’une activité professionnelle.

La sécurité au travail, c’est quoi ?

Le concept de sécurité au travail s’appuie sur le fait que toute activité professionnelle engendre des risques pour la sécurité d’un travailleur, selon des degrés plus ou moins élevés. Encadrée par la loi, la sécurité au travail donne régulièrement naissance à de nouvelles règlementations et des innovations. Aussi, le rôle de l’employeur est de réduire au mieux les risques pour protéger ses salariés et de préserver leur intégrité physique et morale.

Les différentes obligations de l’employeur

Selon l’article L.4121-1 du Code du travail, l’employeur n’est pas uniquement tenu de réduire les risques au travail. Il doit également aussi faire son possible pour empêcher qu’ils se produisent. C’est une obligation de résultat engageant sa responsabilité, en cas d’accident ou de maladie causé par les conditions de travail du salarié. Les risques pris en compte sont les risques physiques et ceux psychosociaux. En cas de manquement à cette obligation de sécurité, l’employeur peut payer des dommages et intérêts à l’employé concerné et/ou s’exposer à des sanctions pénales.

A ce sujet, le code de travail prévoit des grands principes généraux régissant l’organisation de la prévention des risques :

– éviter tout risque en anticipant le danger ou l’exposition au danger ;

– évaluer les risques en étudiant l’exposition au danger et l’importance du risque, pour prioriser les actions de prévention à mener ;

– combattre les risques à la source, en amont, soit dès la conception même des lieux de travail ;

– adapter le travail à l’homme, en considérant les différences interindividuelles ;

– prendre en compte de l’évolution de la technique en adaptant la prévention aux évolutions techniques et organisationnelles ;

– éviter le recours aux procédés ou aux produits dangereux si un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant moins de danger ;

– planifier la prévention en prenant en compte la technique, l’organisation, les conditions de travail, les relations sociales et l’environnement ;

– donner la priorité aux mesures de protection collective, autrement dit n’utiliser les équipements de protection individuelle qu’en complément des protections collectives si celles-ci sont insuffisantes ;

– donner les instructions appropriées aux employés.

Concrètement

Selon la loi, l’employeur est obligé d’assurer la sécurité physique de son personnel. Aussi, il doit obtenir des résultats concrets en matière de sécurité et de santé au travail. A ce sujet, l’entreprise doit veiller à l’aménagement du lieu de travail et assurer aux salariés :

– un éclairage suffisant et efficace ;

– un système de chauffage ;

– des locaux bien assainis et aérés ;

– une protection contre le bruit ;

– des sanitaires (WC, lavabos…) ;

– des postes de travail appropriés et sécurisés ;

– des aménagements pour anticiper le risque de TMS (troubles musculo-squelettiques) ;

– des protections visant à limiter la fatigue des yeux ;

– une non-exposition au tabac à travers une zone fumeurs dédiée ;

– du matériel pour pratiquer les premiers secours ;

– des panneaux de signal des zones de danger ;

– des extincteurs et des installations de lutte contre l’incendie ;

– des équipements de protection pour le personnel qui est en contact avec les installations électriques.

Les équipements de protection collective

La protection collective fait référence à tous les dispositifs mis en place dans une entreprise, visant à préserver un environnement de travail sécurisé, sans gêner les employés dans leur tâche. Cette catégorie d’équipements de protection rassemble toutes les installations fixes, faisant partie intégrante du local.

A titre d’exemples :

– pour limiter les risques de chutes et de glissades des salariés, il faut mettre en place un revêtement de sol antidérapant. Dans les escaliers, la pose de bandes adhésives antidérapantes sur le nez de chaque marche réduit considérablement les risques de chute ;

– toujours pour améliorer la protection des salariés, il y a les marquages au sol indiquant une sortie de secours, une zone à fort passage d’engins, ou délimitant une zone à risque ;

– il est possible d’opter pour des barrières piétonnes protégeant les passages à proximité de travaux ou isolant les piétons des engins circulant dans des zones spécifiques d’un entrepôt ou d’un atelier.

Les équipements de protection individuelle

Si les équipements de protection collective ne suffisent pas, l’employeur doit fournir à ses employés des équipements de protection individuelle correspondant à la législation en vigueur et imposer leur utilisation.

L’employeur doit aussi indiquer explicitement, à travers une signalisation ou une formation régulière, dans quelles situations et conditions, les équipements de protection individuelle doivent être utilisés. Il en est de même des équipements de protection collective.

Le document indispensable : le DUERP

Le document unique d’évaluation des risques professionnels (ou DUERP) restitue l’évaluation des risques professionnels réalisée par l’employeur. Ce document est obligatoire et il est à mettre à jour au moins une fois par an. L’inspection du travail y veille.

Le DUERP doit présenter :

– tous les risques professionnels identifiés ;

– une classification des risques par typologie ;

– les mesures de sécurité adoptées ;

– les actions de prévention que l’entreprise met en place ;

– les vecteurs de pénibilité ainsi que l’effectif soumis à cette pénibilité.