Tour d’horizon sur la médecine de travail

Tour d’horizon sur la médecine de travail

mai 3, 2022 Non Par Alison FARADAY

Le Code du travail impose aux chefs d’entreprise d’assurer la santé de leurs salariés. Dans ce cadre, le médecin du travail effectue des examens médicaux réguliers et émet son avis sur l’aptitude des travailleurs à exercer leurs tâches.

La médecine du travail, qu’est-ce que c’est ?

La médecine de travail a une fonction de surveillance préventive. Elle concerne tous les employés quelle que soit la taille de la société. Aussi, le médecin du travail vise à éviter toute altération de la santé des travailleurs, du fait de leur travail. Il surveille notamment les conditions d’hygiène au travail, les risques de contagion et leur état de santé.

Egalement, le médecin du travail vérifie l’aptitude d’un salarié à réaliser ses tâches. À cet effet, il peut conseiller l’employeur sur les mesures à mettre en place pour adapter les postes de travail aux salariés. Pour tout cela, le médecin du travail doit respecter le secret médical. Ainsi, il ne peut pas dévoiler des informations personnelles médicales des salariés à l’employeur. Il n’a le droit de transmettre le dossier médical des employés qu’aux inspecteurs du travail ou à ses homologues.

Le déroulement des examens médicaux

Les examens médicaux des employés sont obligatoires dans 3 cas.

Le premier est la visite à l’embauche. Celle-ci intervient avant l’embauche, au plus tard avant la fin de la période d’essai. Pour certaines catégories de personnel, la visite doit avoir lieu impérativement avant l’embauche. C’est le cas des femmes enceintes, des jeunes de moins de 18 ans et des personnes handicapées.

Le deuxième est la visite périodique. En effet, chaque salarié doit consulter le médecin du travail au moins tous les 2 ans. Le but est de contrôler leur aptitude au travail. Ainsi, le médecin de travail s’assure que l’exercice du métier du salarié n’est pas préjudiciable pour sa santé. Il profite de l’occasion pour rappeler les risques professionnels auxquels le salarié est exposé, tout en informant sur les moyens de prévention à mettre en place, avec le concours de son employeur. Par ailleurs, les employés soumis à une Surveillance Médicale Renforcée (SMR) sont examinés tous les ans. Le dernier cas est la visite de reprise. L’employé doit consulter le médecin du travail après un arrêt maladie d’au moins 21 jours, lors du retour d’une maladie professionnelle ou d’un congé de maternité. Aussi, la visite est obligatoire en cas d’arrêt maladie causé par un accident du travail. A cet effet, les visites sont programmées dans les 8 jours après le retour du salarié.

Le paiement des examens médicaux

Toutes les dépenses inhérentes à la médecine du travail sont à la charge de l’employeur. Dans cette optique, si l’employé doit se déplacer jusqu’au service de santé au travail inter-entreprises, le remboursement des frais de déplacement est à la charge de l’employeur. Aussi, le temps passé à une visite médicale est à prendre compte comme du temps de travail effectif dans l’entreprise, donc, à ne pas récupérer.

Un salarié souffrant peut contacter directement un médecin du travail

Tout employé peut bénéficier d’une consultation à sa demande, s’il ressent des troubles qu’il pense être en rapport avec son poste de travail, durant le temps de travail. Pour ce faire, il doit informer au préalable son employeur. Après la visite, le médecin du travail peut prendre et proposer des mesures individuelles et/ou prescrire des examens complémentaires.